Quand la pause s’impose !

C’est devenu un incontournable de nos journées, la pause-café. En arrivant au bureau, dans la matinée, l’après-midi, après le repas ou lorsque vous ressentez un petit coup de fatigue, la pause-café est devenue l’allier de la productivité.

L’origine de la pause-café

Commençons par une petite info du jour (que vous pourrez répéter à la pause-café ).

Le terme « pause-café » devient populaire dans les années 50 suite au lancement d’une large campagne publicitaire par le Pan American Coffee Bureau. Ce « Bureau Panaméricain du Café » a été créé en 1937 par 7 pays d’Amérique Central et du Sud pour promouvoir le café dans les régions du sud des États-Unis. Avec l’aide de psychologues américains, le bureau a lancé sa campagne en diffusant de nombreuses affiches publicitaires pour toucher la classe moyenne américaine. Leur slogan « Give Yourself a Coffee-Break ! – And get what coffee gives to you ! » (Traduction :  Offrez-vous une pause-café ! Et prenez ce que le café vous offre !) se propage à travers le pays et le terme pause-café se banalise.

Quelques années plus tard, le psycho-sociologue John B Watson, travaillant pour la société de café Maxwell House, renomme la coupure accordée aux ouvrier par le terme « pause-café ». La pause-café se démocratise alors à travers le monde et le café devient de plus en plus populaire.

Un rituel vecteur de cohésion sociale 

La pause-café est aujourd’hui considérée comme un rituel dans une journée de travail classique.

Au sens propre du terme, les rituels sont importants et nécessaires à la vie en communauté car ils assument une fonction de cohésion sociale (Bourdieu, 1982 ; Picard, 1996 ; Wulf & Gabriel, 2005 ; cités par Brassier-Rodrigues, 2015). Dans une organisation de travail, les rituels sont tout aussi essentiels car ils permettent aux individus de consolider les liens sociaux et de renforcer leur sentiment d’appartenance au sein de l’organisation interne.

Selon une étude IFOP réalisée en mars 2018, près de 9 salariés sur 10 déclarent faire des pauses plusieurs fois par jour (89%). Parmi ces salariés, 92% d’entre eux déclarent prendre leur pause avec les collègues avec qui ils sont le plus proche, souvent les mêmes, et 72% déclarent la prendre avec des collègues d’autres services. Quelles soient formelles ou informelles, ces petites conversations autour de la machine à café viennent renforcer la cohésion et le bien être au travail. L’appel à témoins lancé par Le Monde suite à la pandémie du Covid-19 vient confirmer ces données. En effet, l’enquête révèle que les mots qui reviennent le plus pour qualifier le moment de la pause sont « indispensable », nécessaire » et « primordiale ».

Un boost de performance

En plus de renforcer les liens sociaux, la pause-café a un véritable impact sur l’efficacité et les performances intellectuelles. La caféine a un impact direct sur le système nerveux et va agir sur les fonctions cognitives. D’une part, elle augmente l’attention visuelle et réduit notre temps de réaction, d’autre part, elle va augmenter notre vigilance et avoir un véritable rôle sur la rétention d’information. En effet, des études ont démontré que la consommation de caféine régulière pouvait modifier durablement le fonctionnement moléculaire des cellules de l’hippocampe, siège de la mémoire dans le cerveau.

Nous pouvons conclure que la pause-café est un indispensable de la vie en entreprise. D’un point de vue social, elle favorise le bien être et les relations interindividuelles. D’un point de vue organisationnel, elle renforce la productivité et améliore les performances.

Alors, on se fait une petite pause ?

Sources :

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